Libertée. [LB1]

Quel plaisir de retrouver l'air frais de la campagne, quel climat agréable, quel balade rafraîchissante !
Bella N'avait eu que ça en tête depuis son arrivée au pensionnat, c'était ce qui lui avait permis d'éliminer toutes ces angoisses. La forêt. Après avoir rangé ses valises, c'est le premier endroit où Bella avait prévu de retourner faire une petite balade, histoire de se mettre dans le bain. Elle marchait lentement, silencieusement, en fredonnant quelques paroles de chansons... Elle ferma les yeux, rien qu'une seconde, et inspira un peu d'air frais. Elle avançait doucement dans la forêt, elle n'avait aucunes raisons d'avoir peur, ce bel endroit n'avait aucun secret pour elle.
Les arbres avaient prit une superbe couleur rousse, en raison de l'automne qui commençait tout juste, une fine couche de feuilles tapissait le sol sur lequel elle marchait. Ses pas étaient donc bruyants, à cause de ces feuilles mortes, sechées, qui craquaient lorsqu'elle marchait dessus. D'autres pas en plus des siens se firent entendre, elle se retourna calmement.
-Hey.

Je mentirais si je disais que je venais dans cette forêt regulierement, au nez des gardiens. Aujourd'hui, c'est la première fois que j'y viens. Au debut, j'avais tellement peur de ce lieu que je refusais toutes les tâches qui necessitaient d'aller a l'exterieur. J'avais un problème avec cet forêt les deux premières années. Et puis, après j'avais refoulé. Je n'y rentrais pas, mais si on m'avait demandé de le faire, je l'aurais fait. Et aujourd'hui, alors que personne ne me le demandais, j'y venais enfin. Au bout de 6 ans . J'etais enfin devenue assez curieuse. Donc, une fois finis ses corvées, je m'etais rendu au grenier. J'avais pris le fil qui servait a etendre le linge des habitants et une corde. J'etais redescendue, avait escalader le grillage. A partir de la, j'avais evoluer dans les arbres grace a ma corde transformée en lasso. Avant que viennent les commentaires, je tiens a vous dire que je ne sais absolument pas d'ou vient mon don pour evoluer dans les jungles. Une fois assez loin du pensionnat, j'etais descendu des arbres et j'avais fait quelques pas. Sauf qu'apparament, quelqu'un m'avait entendu. Quand je me suis enfin rendu compte que ladite personne allait rapliquer, j'ai essayé de remonter dans l'arbre. Maintenant, je suis hors de vue, entre ciel et terre, et je vais pas tarder a me faire prendre. Rhaa!

La jeune fille avait l'air de ne pas vouloir que je la voie. Raté.
je m'approchais calmement de l'arbre ou elle était "montée" et essayais d'entrevoir son visage. Je ne réussis pas. Qui pouvait bien trainer ici ? Ce n'étais pas vraiment l'heure pour les escapades, peut être quelqu'un m'avait t-il suivit...
Non, je me faisais sûrement des films, il devait s'agir d'une coïncidence.
J'osais lui adresser quelques mots:
-J'vais pas t'manger t'sais.
Puis je souris. Elle ne me voyais pas, c'était donc inutile, mais je le fit quand même.
Je n'avait pas vraiment un caractère de garce, et n'aimait pas créer du bruit. Des problèmes. Mais la vie en a fait autrement: Isabella ne passe jamais inaperçue !

La personne continuais a me parler.Elle n'avait pas l'air mechante, pas comme les surveillants.Je n'arrivais pas à la reconnaitre a la voix, mais je savais deja que c'etait une fille. Pas trop de chance pour moi, c'etait avec les filles que j'avais les plus mauvaises relations.

Parce qu'evidemment, si j'allais me rendre. Personne ne peut preferer se faire avoir par quelqu'un.Donc, je laissais la corde glisser entre mes doigts. Je me receptionnais parfaitement , et je contournais mon arbre pour me placer face a la personne qui m'avait reperée. Jusque là , j'avais gardé la tête baissée. Soudain, je la relevais et fixai dans les yeux la fille qui m'avait vue.

Quelle surprise! Isabella Ways. La fameuse Isabella qui devait aller dans les bureau de la directrice et qui m'as value une catfight de bonne heure. Enfin, je ne lui en veux pa,s mais c'est pas la personne que j'esperais croiser.

La jeune fille descendit de son arbre pour enfin me faire face.
Elle avait un visage assez rond, assez enfantin, elle ne devait guère avoir plus de 16 ans...
Elle était assez jolie, à vrai dire. Je ne l'avait jamais croisée auparavant, que je le sache... Je lui tendait la main en guise de présentation:
-Isabella.
Puis, je lui offrait un joli sourire et attendait sa réponse.
Elle n'avait pas vraiment l'air d'avoir peur, je ne pourrais pas expliquer son expression, je n'suis pas psy, mais j'aimais bien essayer de déceler les pensées de chacun selon leurs expressions...

-Maddy .

Apparament, je ne lui rappelais personne . . . pourtant moi, je me souvenais parfaitement d'elle. La meilleure amie d'October, une fille que bizarrement les surveillant aimaient envoyer au bureau de la directrice, bref, quelqu'un de remarquable.

Alors que moi . . . la bannie du pensionnat, l'enfant abandonnée, la bonne ,au visage d'enfant banale.

Enfin , ce n'etait pas une si mauvaise chose , comme ça, je n'aurais pas a lui rendre des comptes à propos de ma presence. Mais si elle me le demande, je ne lui mentirai pas. Après tout, elle ne me mangera pas, comme elle l'as dit.

Je lui adressait un sourire et regardait ailleurs...
Maddy, Maddy... Je ne me rappelais pas avoir déjà rencontré une Maddy... Si ! Maddy Cambridge, je me rappelais vaguement l'avoir croisée dans les couloirs, a chercher les gens pour les envoyer chez la directrice...
Sale boulot ! je fermais les yeux, inspirant de l'air frais... Je les rouvrais et, sans regarder la jeune fille à coté de moi, je lui dis:
-Agréable, cette forêt...
J'abandonnais ma posture désagréable qu'est celle d'être debout pour m'assoir sur les feuilles mortes et sèches qui tapissaient la forêt.

Tiens, c'est vrai . . . J'avais presque oublié mon geste exceptionnel . Ma première et memorable escapade. Si j'avais étée moins stressée, j'aurais remarqué deja tant de choses . . . Les couleurs, qui vont du vert sombre au noir profond, le silence quasi parfait de cette forêt, et surtout, les arbres vertigineux, aux troncs noueux et au branches frêles. Finalement, on perd beaucoup de temps en s'inquietant pour rien.
Isabella s'etait assise. Moi, j'avais plutôt carrement envie de m'allonger. Après tout ... je m'allongais. L'humus etait plutôt douillet, et de toute façon, tout etait mieux que les matelas miteux du pensionnat qui constituait ma prison.
Ma position ne me permettait pas de voire Isabella.De toute façon, je preferais observais le ciel ; on y discrenait des nuages, avecs des passages plus bleus, plus calme. Je les comparais a ma vie ... moi, après des années des nuages, voici enfin mon premier moment de bleu.
Oh. ..
Une chose que j'ai appris au pensionnat : il n'y a que les autres qui aient besoin des details.

Maddy s'était allongée, d'ailleurs, elle avait eu raison. Le sol n'était pas humide, sec a cause des feuilles mortes, ou plutôt grâce au feuilles mortes. J'imitais Maddy dans sa position, c'était d'autant plus agréable pour regarder le ciel, les feuilles roussies par l'automne qui avaient pris la place de l'overdose de vert en été. L'automne, saison poétique, la chaleur de l'été vous abandonne, laissant place à un climat froid pas tellement genant, à condition d'avoir les habits adéquates. Je fermais les yeux, songeant a cette pension où j'allais devoir bientôt rentrer... A mon grand désespoir.
Je tournais la tête, de façon à pouvoir apercevoir Maddy, elle était calme, elle n'avait pas l'air d'avoir besoin de beaucoup parler... c'était le contraire d'October, et aussi le genre de filles qui me conviendrait comme amie... J'y repensais. October était, certes très... "gentille', non, le mot ne convenait pas vraiment... On ne pourrait pas trop la définir... Mais, caractériellement, October n'étais pas vraiment LE genre d'amie que j'aurais toujours voulu avoir... je ne sais pas... Elle devait toujours placer un mot, non que ça me déplaise, mais, je ne sais pas... Je ne sais rien. Je ne peux pas être tous les gens qui m'entourent, je ne connais pas leurs pensées. Lire dans les pensées des gens doit être quelque chose de lourd a porter, toujours savoir ce que pensent les gens, personne ne peut être indéchiffrable, ça entrainerait uen sorte de solitude... Ne plus supporter... Certaines personnes se font un plaisir de conserver le mystère, chez eux, pourquoi le briser ? Songer à de telles choses ne me genait pas, je n'allais pas voir de psy, je n'avais pas besoin de me remettre en question, je me foutais de tout.

Je me sens tellement bien. J'aimerais que personne ne m'ais jamais ramenée à ce pensionnat. J'aurais été bien mieux ici. Finalement, peut-être que ma mère avait eu une bonne idée. Je sais . .. je ramène toujours tout ce qui se passe à ma propre histoire. Je n'arriverais surement jamais a oublier les choses, alors j'eprouve le besoin de tout me ressasser en boucle. Le psychologue aurait beaucoup à faire avec moi.

Je me retournai et regardais Isabella. Elle etait tellement differente de moi. Elle degage tellement d'assurance, de confiance en elle. Pas comme moi. Tout à l'heure , si elle avait voulu, elle aurait pu me renvoyer de la ou je venais. mais apparement, ce n'etait même pas la peine pour elle de le faire.

Je me relevais. Je devais retourner au pensionnat pour faire les tâches de l'après-midi. Laver la vaiselle, nettoyer le bureau de la directrice, et je croit aussi qu'on m'as demandé de huiler les gonds des portes . . . Ce n'est pas le meilleur des programmes au monde, mais je sais très bien ce qui m'arrivera si je me relache : virée.

Certains pensent que c'est bien mieux que d'etre ici, mais je n'aurais nulle part ou aller. ce serait comme etre abandonnée une seconde fois. Non merci.

Je dois y aller. Desolee. En tout cas, cette escapade m'as permis de comprendre quelque chose. Merci.

Je me dirigeais vers la corde qui pendais encore a mon arbre.

Maddy allait partir. Je sentais que c'était avec beaucoup de regrets... Et je la comprenais. Si je l'avais voulu, j'aurais pu rester toute l'après-midi ici, mais non. Non, je me relevais, non, pour compatiser avec Maddy, Non pour tellement d'autres raisons...
Je souris, sûrement pour moi même, car Maddy étais retournée, et fis quelques pas pour réduire la distance qui me séparait de la pension. J'avançais lentement, j'étais lasse de retrouver les bavardages incessants des autres pensionnaires, de ma colocataire. Personne n'étais capable de maintenir le silence pendant plus de 5 minutes, bonjour l'enfer. Un enfer paradisiaque, si je puis me permettre, oui, vous avez bien entendu, paradisiaque. Paradisiaque, car il existe des conditions de vie bien pires que celles-ci, paradisiaques, car nous ne sommes tous pas deppressifs, Paradisiaque car nous pouvons nous nourrir suffisament. Mais en même temps, je maintenait l'idée que le silence était un enfer. Je dépassais Maddy et me retournais vers elle, souriante:
-Contente d'avoir fait ta connaissance... J'espère avoir une autre occasion de te voir.
Puis, je continuais ma route, calmement.

C'est intenable. J'ai tellement envie de rester ici. J'ai tellement besoin de rester ici. Il me manque tellement d'elements de reponse. Mais d'un côté, j'ai aussi besoin de continuer à vivre. Besoin de rester en vie, pour un jour avoir les reponses.Pourtant . . . je ne reviendrais surement jamais ici. Rhaa! Pourquoi je me torture comme ça avec des j'y vais ou j'y vais pas? Isabella, elle, est dejà prête à retourner au pensionnat. Apparement, elle y vas a pieds. Pas très malin, surtout que ses chaussures ont l'air neuves. En y pensant, c'est surement un cadeau de ses parents. Ou peut-être pas .
Tiens! J'ai une idée. Et si je lui proposais de passer par les arbres ( je sais, vous y pensiez aussi) avec moi. Après tout, j'ai deux fils. Et comme je suis la plus legere, j'utiliserais la corde à linge. Oui! J'attrape le bras d'Isabella et, en silence , je lui montre la corde. Si elle ne me comprends pas de manière implicite . . . Je marmonne :
Surement la dernière fois que je viens ici.
Pourquoi? Parce que c'est vrai. Alors,autant soigner la fin de mon histoire, en terminant avec une superbe balade dans les airs. Et, à ce moment precis, je crois que c'est ce que j'espère plus que tout. Bizarre, pour quelqu'un d'assez placide d'habitude.

Avant que j'eue le temps de m'éloigner, Maddy m'attrappa le bras et avait l'air de vouloir que je rentre avec elle... Par les arbres. Pourquoi pas, après tout ? Je n'avais jamais essayé mais ça devait sûrement être plus marrant que de rentrer à pied. Elle avait prononcé une phrase... Comme pour elle même. Je crus discerner certains mots... Comme quoi elle ne voulait plus, ou, non, ne 'pourrais' plus venir ici, non, je ne savais pas, je ne devais pas me méler de ce qui ne me regardais pas. Je n'avait pas un tempérament très curieux, et me fichait totalement que Maddy soit une star de cinéma ou une gosse delaissée. Moi, je savais que je pourrais trouver en elle une vraie amie, sûrement. Je lui souris et dégageais une mèche qui étais devant mes yeux derrière l'oreille.
-Peut-être pas
lui répondis-je. Je me doutais qu'il arriverait quelque chose... Que elle pourrait revenir... Non. Je le savais. J'attrapais une corde.

Hum . . . Isabella ( enfin, maintenant je vais l'appeler Bella, parce que 1)c'est son surnom et que 2)je commence a l'apprecier) venait de m'assurer que je reviendrai . Je n'y croyais pas une seconde : si les quelques pensionnaires "leader" savaient ce que je venais de faire, je serais deja morte et enterrée.Mais passons. Je prenais ma petite corde à linge, et commençai à la nouer en lasso. Bella m'adressa un regard qui me sembla vouloir exprimer . . . de l'inquietude. Ca se voit qu'elle n'à jamais fait les corvées: un jour ou je m'ennuyais ferme en etendant le linge, j'avais essayé de faire la fil-de feriste ( avec quelques precautions, mais enfin . . .) et le fil n'avait même pas crisser.

Voila, finis. Je faisais signe à Bella de bien me regarder. J'escaladais l'arbre. Je m'arretais avant la cime, et d'un geste expert, je lançais mon filsur une branche d'un autre arbre. Vite fait, je m'elançais, et 10 secondes plus tard, j'etais sur l'autre arbre.

Allez! Ton tour.

J'esperais qu'elle ne se degonflerais pas!

Je n'ai jamais été sujette au vertige. J'avais bien des phobies, des angoisses, mais je n'avais pas 'peur'. Je n'allais peut être pas y arriver mais ça valait le coup d'essayer...
j'avais bien regardé Maddy, et avait reproduit la même manipulation qu'elle avec l'autre fil. Elle avait été très souple, ses gestes étaient fluides, je ne ferais sûrement pas mieux. Dès que ce fût mon tour, je me mordit la lèvre. Et fermais les yeux moins d'une seconde. Je m'avançais vers l'arbre et l'attrapais de mes deux bras maladroits, essayant de me hisser un peu plus haut comme l'avait fait maddy. Je n'y arrivais pas et me laissait retomber par terre, me fusillant les talons.
-Bon... Soupirais-je.
Je réessayais et réussi à atteindre la moitié du tronc, et essayais de refaire la même chose que Maddy... Je lançais mon 'lasso' et ratais la branche que j'avais voulu viser. Je réessayais plusieurs fois et n'y arrivais pas...
-Et merde...
Mes jambes toujours scotchées à l'arbre commençaient à lacher...
Je relançais le lasso et arrivais enfin à l'accrocher à une branche. J'inspirais lentement avant de m'élancer sur l'autre arbre. j'avais fermé les yeux et n'avait rien vu défiler. Lorsque je les rouvrais, Maddy était à coté: J'avais réussi à atteindre l'autre arbre.

Je souriais . . . Bella avait l'air assez apeurée, mais plutôt contente d'avoir franchie le premier obstacle. Petit a petit, elle allait se detendre, et prendre enfin du plaisir. Du moins j'éspère . Parce qu'a la fin du parcours, j'ai prevu de faire quelque chose d'un peu plus risqué. Mais si elle est pas ok, je la forcerais pas, et de toute façon, mieux vaut faire les 100 derniers mètres a pieds, c'est plus discret que dexu filles se balancant dans les airs.

T'inquiète. Si tu lache, je pourrais te rattraper. . . mais tu ne lacheras surement pas.

Après ces quelques paroles pleines de chaleurs et de joie ( ironie), je detachais ma corde et recommencai a grimper. Cette fois-ci , je n'etais qu'a quelques mètre de la cîmes des arbres, et toutes personnes nous regardant d'en bas n'aurait vu qu'une tache marron dans le ciel. La hauteur etait vraiment au top pour le camouflage.

Cette fois-ci, je voulais montrer a Bella comment revenir en arrière. J'accrochais volontairement mon lasso de travers, et je m'elançais. comme prevu, a mi-parcours, la corde se detacha. Dès lors, , je bougeais legerement mes jambes en direction de l'arbre ou se tenait Bella, et, la corde dans les mains, fit un mouvement de fouet. Comme prevue, la corde resta accroché a l'ecorche eraflée du vieux chêne. Dès lors, je n'eu plus qu'as reprendre le chemin en sens inverse. Je remontais legerement, et dis a Bella.

C'est simple a faire. J'espere que t'as bien comp^ris, je ne remontre pas.

Et sans même attendre la reponse, je repartais poru l'arbre suivant. Reception reusssie.